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Aujourd’hui, les outils digitaux connus sous le nom d’IA (Intelligence Artificielle) écrivent un post LinkedIn en 60 secondes et génèrent une illustration à partir d’une simple description.

Alors, l’IA représente-t-elle un danger pour les métiers de communication (et si on suit cette logique, pour les métiers tout court) ? Penchons-nous sur l’histoire de cet « Outil » pour répondre…

L’intelligence artificielle peut apparaître comme un outil nouveau ou révolutionnaire, mais cette technologie est déjà présente dans notre quotidien depuis un long moment. Sans que nous ne nous en rendions compte, nous interagissons déjà avec l’intelligence artificielle.

Par exemple, en utilisant les réseaux sociaux (analyse et propositions de publications sur Facebook sont faites par l’IA DeepText). Pour nos boîtes e-mail, Google utilise l’IA TensorFlow pour éradiquer les courriers indésirables. La liste de présence de l’intelligence artificielle est longue : services de traduction automatique, assistance au parking, diagnostics médicaux…

Mais parlons de “nouvelles” IA, les plus discutées et peut-être les plus controversées de ce début d’année. DALL-E et ChatGPT sont les produits du laboratoire OpenAI. Derrière lequel on retrouve Elon Musk et les chercheurs spécialisés en intelligence artificielle. Le but de l’organisation est de commercialiser des systèmes de jeux et la robotique.
Midjourney, un concurrent de DALL-E spécialisé dans les images plus esthétiques, provient d’un autre laboratoire de recherche dirigé par David Holz, co-fondateur de LeapMotion, une société américaine qui fabriquait et commercialisait un dispositif similaire à une souris qui ne nécessite aucun contact ou toucher manuel.

Quels sont les risques et les avantages que représentent ces logiciels ? Ont-ils de réels usages dans le monde de la communication ?
L’avis de nos trois Sevanoviens est unanime : ces nouveaux dispositifs peuvent servir d’un bon assistant virtuel.

Au sein de Pôle Créa, les différentes applications de l’IA ont été testées en profondeur. Pour Thomas, motion designer, l’utilisation de ces outils dépend de chaque personne :

« J’utilise l’IA de plein de manières différentes, mais je n’aime clairement pas tout dans cet Outil. Je l’utilise par exemple pour générer des sous-titrages, avoir un avatar humain qui récite un texte, ou même dans les jeux vidéo, là, c’est très pratique ».

Stéphane, chef de projet digital, nous partage également son point de vue :

“Dans le futur, je serai amené à travailler avec l’IA pour certaines choses, surtout dans la partie digitale. On va avoir des solutions spécifiques. Je vois bien plus tard que ce sont des IA qui vont concevoir les newsletters, par exemple. On peut déjà utiliser ChatGPT pour les campagnes SEO. En effet, c’est un bon moteur de recherche pour les mots-clés”.

Xuan, développeur back de l’agence, un peu plus perplexe que Stéphane par rapport aux nouvelles IA, nous confie que c’est l’engouement autour de ChatGPT qui l’a poussé à tester l’outil :

“J’ai testé ChatGPT il y a quelques jours quand j’étais bloqué sur un script. Un énième reportage à la télé à son sujet m’a poussé à essayer cet outil pour rectifier mon code”.

Néanmoins, pas de coup de baguette magique pour Xuan pour corriger son code, car ChatGPT n’arrivait pas à comprendre précisément ce qu’il fallait faire.

“J’ai trouvé la solution pour mon script grâce à l’IA mais j’ai mis un peu de temps pour cela. Pour avoir une réponse pertinente de l’IA, il faut bien formuler la question, utiliser des bons mots-clés… Pour moi, cela n’a pas fonctionné du premier coup. J’étais orienté vers la bonne solution après avoir reformulé plusieurs fois ma demande”.

Stéphane se dit également bluffé par la façon dont il faut parler à une IA :

« Dans DALL-E, si on lui demande de dessiner juste un “chat dans l’espace”, le résultat ne sera pas au point. Mais je vois certains qui sortent des œuvres incroyables, je me demande quelle précision dans la requête ils ont dû avoir ».

Pour avoir un rendu de qualité de l’IA, on doit être énormément précis et avoir un brief de qualité.

Cette image a créé un débat en remportant le prix dans la catégorie « art numérique / photographie manipulée numériquement ». Pourquoi ? Tout simplement parce que son auteur n’était pas un artiste et n’a pas dessiné l’image. « Théâtre d’Opéra Spatial » a été générée par Midjourney.

Ici, la même question de brief se pose. Stéphane a suivi la polémique et il se demande :

« Quelle était la requête pour cet IA pour avoir une image aussi précise et esthétique ? »

Les domaines de la création ont longtemps été réservés à la créativité humaine. La création exige l’imagination, la créativité naturelle et l’inspiration.

Aujourd’hui, les outils de l’IA apportent une vraie contribution dans les domaines créatifs. Mais est-ce vraiment de l’art ?

Thomas considère que les œuvres créées par les humains et celles créées par l’IA sont différentes l’une de l’autre :

« En tant qu’artiste (motion et jeux vidéo 3D) j’ai un peu du mal avec l’utilisation de logiciel comme DALL-E ou Midjourney. Car créer une œuvre, c’est à la fois beaucoup d’efforts et de plaisir. Je trouve que l’utilisation de ces outils retire le plaisir. Je vois ça un peu comme ce qu’est le fast-food à la restauration : ça fait le taf, mais c’est toujours moins bien que fait maison ».

Les IA sont programmés à comprendre et à reproduire les œuvres et les textes créés par les humains. Les nouveaux assistants ne sont pas capables de créer des courants artistiques et de générer de nouvelles idées. Ces outils manipulent et traitent les données.

On peut en conclure que l’IA nous sera utile pour automatiser certaines taches et décliner les contenus. Tous ses assistants virtuels sont d’excellents exécutants pour réaliser des taches à moindre valeur ajoutée mais potentiellement chronophage ou peu inspirante, comme l’édito d’une newsletter par exemple…

Même s’il s’agit de trouver les moyens à utiliser les nouveaux outils à notre avantage, l’expertise et la créativité humaine reste pour le moment indispensable et irremplaçable. Pour le moment…

Certains chercheurs nous prédisent que d’ici 2045, nous serons capables de fusionner notre cortex avec des ordinateurs et des Intelligence artificielles, une route tout tracée vers un « humain numérique ».

Et pour le dessert, laissons-nous aller plus loin… ou plutôt plus prêt..

ChatGPT peut assister à l’écriture de code, optimisation SEO, traitement des textes… Mais aussi, cet outil peut nous aider dans la vie quotidienne.

Pour organiser l’anniversaire de son fils, Xuan n’avait pas beaucoup d’idées. C’est normal, Structuro n’a pas (encore), dans son catalogue, de fêtes à la maison pour 5-6 enfants parmi ses références événementielles.

Xuan nous confie :

« Je n’avais jamais fait ça avant, et sur Google je ne trouvais que des propositions très classiques… J’ai posé la question au ChatGPT en précisant que la célébration doit être liée au thème du foot et l’IA m’a donné 2-3 idées intéressantes”.

Merci, ChatGPT, la fête est sauvée !

ChatGPT étant là pour nous aider au travail et dans le quotidien, on aurait cru un bon copain… Stéphane, après une longue conversation avec cet IA, a voulu savoir si elle avait conscience d’elle.

“ChatGPT m’a confirmé qu’il ne l’avait pas, et qu’il n’est pas capable d’avoir des sentiments ou des sensations. Ça ne reste qu’un assistant virtuel”.