Métaverse, la métamorphose du web ?
Depuis quelques mois, on n’arrête pas de parler de métaverse. Toutefois, le métaverse reste un concept à la fois intrigant et abstrait. Si on se réfère à la définition, le métaverse est un espace virtuel permanent dans lequel les utilisateurs peuvent interagir entre eux et avec des objets numériques à travers leurs avatars en utilisant les technologies de réalité virtuelle. Alors, qu’est-ce que le monde de la com B2B a à voir avec cela ?
Bien que le métaverse soit actuellement principalement associé aux jeux vidéo, Meta (c’est-à-dire Facebook, Instagram, WhatsApp…) envisage de créer un monde virtuel pour le travail, la communication et le divertissement. Les jeux vidéo n’en occuperaient qu’une petite partie.
Il s’avère que le métaverse, appelé également WEB3, serait l’Internet du futur. Après la révolution du web social, WEB3 doit fusionner l’offline et l’online. Le projet repose sur le fait de faire voler en éclat la frontière entre réel et virtuel. C’est le monde entier qui connecte tous les appareils de sa vie réelle.
Monde virtuel : possibilités sans limite ?
Ce monde peut être accessible par des plateformes spécialisées, et il ne se limitera pas par un seul site. Pour entrer dans le métaverse, il faudra aussi s’équiper d’appareils tels que des casques de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée. Les développeurs des metaverses imaginent les contrôleurs au niveau des mains qui vont permettre de bouger virtuellement ou des systèmes de tapis-roulant pour se déplacer sans quitter son salon.
On voit et comprend que l’arrivée du nouvel Internet est imminente. Cependant, les marques se comportent avec prudence vis-à-vis de ce métaverse. Les métaverses sont en train de se construire… Les règles n’existent pas encore dans ce monde de WEB3, et comme conséquence, tout le monde n’a pas encore tous les codes.
NFT, les marchandises inexistantes
Outre les aspects sociaux, le métaverse se caractérise par une économie numérique. Il ne s’agit pas seulement d’ouverture de nouvelles opportunités publicitaires et de nouveaux « espaces » de vente. En attendant l’arrivée du métaverse, des marques cherchent à exploiter le tout nouveau marché des produits numériques. Nous avons tous entendu parler de ces ventes bizarres d’images virtuelles nommées NFT pour des sommes inimaginables, pour ne pas dire déraisonnables. Après ce buzz, les marques rattrapent le marché en proposant leurs produits ou services en version exclusivement numérique. Pour comprendre mieux cette tendance, on peut prendre l’exemple de Disney qui travaille sur l’ouverture d’un Disneyland virtuel ou des marques des vêtements qui créent des collections exclusivement numériques.
La transition dans le monde virtuel ouvre aux marques de nouveaux moyens de communication. Affichage et placement de produits vont se réadapter pour exister dans le WEB3. Dans le métaverse, l’utilisateur est impliqué au maximum et déconnecté du monde réel. Cela signifie qu’il y a une forte probabilité que l’utilisateur lise le message de la marque. Aux communicants reste de trouver un équilibre entre présence et authenticité, en apportant utilité et sens aux utilisateurs.
Des festivals dans le salon
Le métaverse sera également un nouveau tournant pour le monde de l’événementiel en se présentant comme un grand espace d’expérimentation. On assiste déjà à des concerts virtuels, aux célébrités holographiques : les avatars d’ABBA ont réussi à couper le souffle des spectateurs à Londres, après 40 ans d’absence sur scène. Le métaverse ouvre un espace de création infini, donc à nous de changer nos paradigmes et d’imaginer ces nouveaux espaces de communication.
Le monde B2B se réinvente
Le métaverse n’hésite pas à s’installer dans le monde de B2B, et cela a été accéléré par la pandémie. Le métaverse B2B est puissant pour les besoins des travailleurs qui essaient de collaborer à distance. C’est quand même plus sympa de faire des réunions sur une plage virtuelle que de regarder 20 carrés qui indiquent que la caméra est coupée.
La collaboration est une chose importante, mais dans le monde de métaverse B2B il existe un autre domaine très opérationnel : les digitals twins ou jumeaux numériques. L’idée est de développer des unités de production dans ses univers virtuels. BMW et Hyundai ont déjà développé des versions numériques de leur usine pour mieux anticiper et développer les process de fabrication ou former leurs collaborateurs par exemple, qui peuvent entrer et évoluer dans ces usines numériques pour apprendre, auditer, inspecter… On peut s’attendre à voir logiquement ses applications se reproduire dans le domaine industriel ou médical, mais on pourra probablement imaginer une modélisation des services pour identifier des parcours optimaux.
Comment se faire une place dans le monde virtuel ?
Avec quels moyens communiquer dans le métaverse ? Des éléments du métaverse existent déjà dans nos vies. Réalité virtuelle (VR) ou augmentée (AR), projections en 3D, systèmes de blockchain, monnaies virtuelles… Tout cela évoque encore des sentiments mitigés mais entre peu à peu dans notre quotidien. Cependant, avant l’unification de ces composants en un seul univers, il reste encore un long chemin à parcourir, ce qui laisse aux communicants et aux marques le temps de réfléchir sur leurs moyens et les actions à mettre en place.
On apprend à s’adapter à l’inconnu. Le traitement médiatique du métaverse rappelle le discours quand Internet ne faisait qu’arriver dans nos vies et que personne ne pouvait comprendre à quoi il ressemblerait. Aujourd’hui, nous vivons tous ensemble quelque chose de similaire. Les communicants doivent rester prêt à s’intéresser, à comprendre, à imaginer et à accompagner leurs clients dans le bouleversement de ses habitudes.
Nous sommes curieux d’expérimenter un RDV au milieu d’un aquarium ou sur une supernova…