Un regard sur l’illustrateur Severin Millet
Parfois, les agences de communication font appel à des illustrateurs pour porter certains projets. C’est un métier à part entière, souvent très peu considéré à sa juste valeur. Partons donc à la découverte d’un illustrateur Lyonnais, Severin Millet.
Son parcours
Diplômé de l’Ecole supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, une école aux nombreuses sections qui lui a permis de toucher à tout et de rencontrer des personnes aux univers très différents, Severin Millet s’intéresse dans un premier temps au graphisme et à la typographie. Il renonce finalement à travailler dans une agence de graphisme.
Pendant deux ans, il créé de multiples dessins dans le but de les exposer, mais son expérience avec le monde des galeries l’ayant déçu et l’idée de faire des dessins destinés à la vente ne convenant pas à son éthique, Severin Millet se rend à Marseille. Il monte ainsi un atelier avec d’anciens élèves des Arts Décoratifs de Strasbourg et commence à créer des illustrations pour la presse.
Son succès démarre quand il commence à travailler en tant qu’illustrateur pour le journal « Le Monde », pour lequel il a, à ce jour, réalisé des centaines de dessins.
Ci-dessous, on peut voir un dessin réalisé pour ce journal. Il traite de l’actualité brûlante sur les événements qui se sont déroulés à Lyon : l’affaire du Cardinal Barbarin.
Par la suite, bien d’autres quotidiens ou hebdomadaires, journaux ou magazines font appel à lui, en France et à l’étranger (The New Yorker, Télérama…).
Etapes de travail
Son outil de prédilection est le logiciel Illustrator, mais il s’exerce également au papier découpé, une technique qui lui permet d’aborder différemment ses travaux et de se renouveler.
« Je fais des formes sans trop savoir ce que ça va donner et je m’amuse à les positionner. Il y a un moment où il faut s’arrêter. Le tout est de trouver ce moment. » Séverin Millet
Une autre particularité de Severin Millet est qu’il conçoit ses dessins comme un langage.
Avec Illustrator, il créé une banque d’images constituée par ses dessins, qu’il appelle son « vocabulaire ». Certains assemblages entre les images créent une sorte de magie poétique, absurde, humoristique.
Prendre et déplacer les images dans Illustrator ressemble beaucoup à la manière de jouer des enfants. Parfois il se passe quelque chose, parfois ça ne marche pas.
Concernant ses influences, l’illustrateur puise son inspiration notamment chez Magritte, Saul Steinberg, Calder…
Magritte m’a beaucoup touché quand j’étais plus jeune. Sa façon de détourner la réalité, de donner à penser par les images a été très importante.
Si vous souhaitez en découvrir davantage sur ses travaux, rendez-vous sur son blog :